Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité
Florian, un collègue de boulot, m’a prêté « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité » par Aurélien Barrau à lire pendant mes vacances.

Je ne sais pas si c’est une bonne chose ou non, mais j’ai trouvé ces listes le plus intéressant/utile de ce bouquin:
Les « petits gestes » du quotidien pour améliorer un tant soit peu les choses sont bien connus:
- moins de déplacements motorisés ;
- moins d’achats sur les sites aux pratiques peu responsables qui tuent les commerces de proximité et échappent souvent aux impôts nationaux ;
- moins d’achats en grande surface ;
- moins de produits transformés ;
- choix privilégié des produits locaux ;
- moins de viande ;
- plus de « bio » pour ceux qui en ont les moyens ;
- moins de chauffage et de climatisation ;
- des économies d’eau ;
- une baisse de l’usage des produits chimiques ;
- moins de déchets ;
- boycott des emballages en plastique ;
- plus de tri ;
- plus de partage ;
- plus de mise en commun des ressources ;
- moins de renouvellement des objets techniques ;
- plus d’achats d’occasion ;
- choix de la réparation plus que du changement ;
- boycott des entreprises aux pratiques sociales violentes ;
- respect des habitats animaliers.
Ils sont évidemment souhaitables et doivent être mis en oeuvre par tous. Mais ils ne vont pas suffire, car ils viennent un peu tard. Il faut que l’Etat fasse du respect de la vie sa priorité absolue et que les citoyens n’envisagent même plus de choisir pour représentant quiconque ne s’engagerait pas sur cette voie.
Je crois que je m’en sors pas trop mal. Il faut à tout prix que j’améliore ma consommation de nourriture: végétarienne, certes, mais beaucoup trop de produits transformés et non locaux.
Et puis…
Au niveau politique, de nombreuses mesures urgentes sont « évidentes » :
- incitation à un infléchissement des modes de production industriels par une définition de la fiscalité fondée sur l’impact environnemental (pénalisation radicale des emballages polluants, de l’utilisation des énergies carbonées quand il y a des alternatives, etc.) ;
- information régulière et systématique des citoyens via les canaux publics (télévision, journaux, radio) sur l’évolution des données locales et globales concernant la Terre (émissions de CO2, températures, hectares de forêts perdus, fonte des glaces, pollution de lair, etc.) ;
- révision du modèle agricole pour favoriser les exploitations raisonnables — sans pesticide — dans le respect des hommes et des sols (la biologie contre la chimie) ;
- relocalisation de l’économie et développement des transports en commun publics au détriment des véhicules particuliers;
- application et renforcement des lois de sortie des hydrocarbures;
- lutte réelle contre l’évasion fiscale et taxation des revenus du capital pour financer les évolutions écologiques ;
- défense d’authentiques services publics tournés vers le bien-être commun ;
- extraction d’une « économie de la gestion » au profit d’une « politique de l’accueil » (en particulier au sein des hôpitaux, EHPAD — le malade n’est plus aujourd’hui le centre d’un système de santé qui se déshumanise — et lieux d’enseignement) ;
- interdiction légale des comportements irresponsables de mutilation de la Nature et de la vie ;
- mise en place d’une politique économique solidaire avec un réel partage des richesses ;
- obligation d’une traçabilité des produits industriels et transformés ;
- endiguement de l’urbanisation galopante et réquisition des logements durablement inhabités ;
- abandon de la politique « nataliste » globalement intenable ;
- enseignement de la crise écologique et les solutions possibles dès l’école primaire et de façon approfondie ;
- encouragement autant que possible de l’alimentation végétarienne, voire végane ;
- création de larges « sanctuaires » de la faune et de la flore sauvage, incitations fiscales aux terres « vierges » ;
- arrêt de la construction de nouveaux axes routiers ;
- abandon des techniques de pêche industrielle dévastatrices ;
- mise en place d’une action massive de dépollution des océans ;
- augmentation du nombre d’espèces protégées et application des interdictions associées ;
- accompagnement financier des reconversions professionnelles induites par la transition écologique.
Une guerre contre la fin du monde doit être menée, de façon urgente et volontaire.
Voilà, je crois que tout est dit.